Les récents développements au Portugal concernant les cosmétiques à base de CBD soulèvent des inquiétudes au sein de l’industrie. Les autorités sanitaires portugaises ont décidé d’interdire la commercialisation de plusieurs produits cosmétiques contenant du CBD, et cela soulève des questions sur la conformité avec la législation européenne. L’autorité nationale, Infarmed, justifie cette décision en la basant sur des lois qui semblent contradictoires avec une jurisprudence claire de l’Union européenne, créant ainsi un climat d’incertitude pour de nombreuses marques sur le marché cosmétique CBD.
Cette situation met en lumière la complexité de la réglementation du CBD en Europe et son impact sur les consommateurs et les entreprises. Alors que certains acteurs voient cela comme une protection nécessaire, d’autres considérent cela comme un frein à l’innovation et à l’accès à des produits bénéfiques.
Interdiction du CBD cosmétique par Infarmed
Infarmed, l’agence qui régule les médicaments et les produits de santé au Portugal, a ordonné le retrait de produits cosmétiques contenant du CBD. La décision se base sur l’argument que le CBD extrait de résines et d’extraits de la plante de cannabis représente une substance stupéfiante selon les définitions de la réglementation européenne. De nombreuses marques de cosmétiques CBD telles que SVR, Naturasor et Dermacol ont été affectées par cette interdiction, qui elle-même soulève des préoccupations quant à la sécurité de ces produits sur le marché.
Justifications légales de l’interdiction
Les justifications avancées par Infarmed concernent la base de données CosIng, qui répertorie les ingrédients cosmétiques, où le CBD n’est pas explicitement autorisé pour une utilisation dans les cosmétiques. Cela maintient la position de l’interdiction depuis 2022, créant ainsi un flou pour de nombreux consommateurs cherchant des cosmétiques à base de CBD.
Contradiction avec la législation européenne
Des experts juridiques affirment que cette restriction est en contradiction avec un arrêt majeur de la Cour européenne de justice (CJUE) de 2020. Dans l’affaire KannaVape, il a été établi que le CBD extrait du Cannabis sativa ne peut être considéré comme un stupéfiant si aucune preuve scientifique ne démontre des effets nocifs. Cela remet en question la validité des mesures prises par les autorités sanitaires du Portugal et jette un doute sur leur alignement avec la réglementation CBD Europe. En agissant ainsi, Infarmed met en péril la libre circulation des produits au sein des États membres de l’UE.
Conséquences pour l’industrie
Face à cette interdiction, les marques doivent prendre des décisions difficiles : reformuler leurs produits ou se tourner vers des alternatives telles que le CBD synthétique. Cette manœuvre pourrait mener à une diminution de la qualité des produits, nuisant ainsi à des marques comme Natura et Verde CBD, qui se sont engagées à offrir des produits de haute qualité.
Marque | Produit | Situation |
---|---|---|
SVR | Crème hydratante CBD | A retiré du marché |
Naturasor | Huile de soin CBD | A retiré du marché |
Dermacol | Baume à lèvres CBD | A retiré du marché |
Impact sur le marché cosmétique CBD
Cette décision n’affecte pas seulement les marques, mais aussi les consommateurs qui bénéficient des propriétés apaisantes et nourrissantes du CBD. Les arguments soutenus par les autorités sont souvent remis en question, notamment en raison des bienfaits du CBD prouvés dans plusieurs études. Les consommateurs pourraient se retrouver face à un choix limité et moins diversifié sur le marché, ce qui pourrait mener à une perte de confiance envers les cosmétiques CBD marques.
Perspectives d’avenir
L’industrie du CBD attend avec impatience des clarifications sur les réglementations existantes. Avec la pression croissante d’Infarmed et la vigilance des consommateurs, il est impératif que les acteurs du marché s’adaptent et innovent afin de naviguer dans un paysage de plus en plus complexe. La dualité entre la réglementation CBD Europe et l’approche des autorités sanitaires Portugal pourrait très bien façonner l’avenir de l’industrie du CBD non seulement au Portugal, mais à travers l’Europe.
Source: www.newsweed.fr