Le 9 avril dernier, une avancée significative a été faite en Nouvelle-Calédonie avec le retrait du CBD de la liste des substances stupéfiantes. Pourtant, malgré cette nouvelle législation, le cannabidiol reste médicalement accessible uniquement sur ordonnance. Cette décision soulève des questions alarmantes pour ceux qui aspirent à un accès immédiat à cette substance aux multiples bénéfices pour la santé.
Les contours d’une réglementation encore restrictive pour le CBD Calédonie
Malgré un contexte évolutif, la situation du CBD dans le territoire demeure problématique. Bien que le gouvernement ait pris la décision de déclassifier le CBD, le maintien de sa classe comme “vénéneux” soulève le débat sur l’accessibilité pour la population. En effet, les pharmacies sont désormais en mesure d’importer des médicaments, mais ce processus reste sous le monopole pharmaceutique.
- Le CBD ne pourra être délivré que sur prescription médicale.
- Cette restriction vise à garantir la qualité et la sécurité des produits.
- Les alternatives non régulées posent des risques de contamination ou de mauvaise étiquetage.
Les conséquences pour les patients
De nombreux patients, tels qu’Anne, une mère désireuse d’apporter du soulagement à son enfant autiste, se retrouvent dans une position délicate. Après avoir découvert les bienfaits de l’huile de CBD en métropole, son espoir d’un accès a été brisé par la réalité du cadre législatif de Nouvelle-Calédonie. Anne témoigne : “L’huile de CBD est le seul produit qui peut vraiment l’aider sans effets secondaires.”
Aussi, les risques liés à un approvisionnement illégal sont préoccupants :
- Incertitude sur la composition et la qualité des produits.
- Absence de garantie quant à l’origine et aux effets réels du CBD proposé.
- Inquiétudes concernant les éventuelles substances synthétiques ajoutées.
L’appel à la légalisation du CBD et son potentiel économique
La tension autour du cadre juridique du CBD témoigne d’une dynamique plus large. Des groupes, tels que les chanvriers de Nouvelle-Calédonie, militent pour une évolution des lois afin de développer une filière autour du chanvre. Thomas Guarese, président du syndicat, insiste sur l’importance de cette culture pour la santé et l’économie locale. “Cela pourrait non seulement apaiser des douleurs, mais aussi dynamiser notre économie,” souligne-t-il.
Arguments en faveur de la légalisation | Conséquences possibles |
---|---|
Accès médical sécurisé pour les patients | Réduction du marché illégal |
Création d’emplois dans le secteur du chanvre | Encouragement à la recherche et développement |
Amélioration du bien-être des habitants | Consolidation de l’économie locale |
Des avancées politiques nécessaires pour une transformation
Les appels à la légalisation ont été renforcés par des élus des partis UC-FLNKS et Rassemblement, soulignant que la décision du gouvernement est un pas dans la bonne direction, mais encore insuffisante. Nadine Jalabert, membre du Rassemblement, déclare : “La discussion est ouverte, et le CBD pourrait devenir un moteur pour l’économie.” Cette lueur d’espoir est palpable et suscite une attente grandissante au sein de la société.
Une culture prometteuse et innovante : la terre de CBD
Les expérimentations en cours à Nessadiou, où le Syndicat du chanvre cultive des parcelles de chanvre, témoignent du potentiel d’une production localisée et responsable. Le développement d’un cadre légal pourrait redonner à cette plante ses lettres de noblesse et apporter ainsi une réelle contribution au bien-être des Calédoniens.
Les acteurs privés, passionnés par l’opportunité d’intégrer le CBD dans des domaines variés, attendent des pistes claires de la part des autorités. “Cette culture, maîtrisée ici, peut ouvrir la voie à une nouvelle économie,” conclut Thomas Guarese.
- Produits dérivés du chanvre pour l’industrie cosmétique
- Applications dans le secteur de la construction
- Pérennisation d’un savoir-faire local et durable
Source: la1ere.francetvinfo.fr